Le Mesnil-le-Roi, une ville verte
Le Mesnil-le-Roi, ville verte et accueillante, a su conserver son identité de “village” à vocation maraîchère, tout en répondant aux exigences raisonnées de la vie moderne. Près de 50 % de son territoire est inconstructible.
La chenille processionnaire
L’arrivée du printemps n’est pas que synonyme de douceur et de petites fleurs, elle est également le signal du réveil pour de nombreuses espèces d’insectes dont certaines, malheureusement, nuisibles.
C’est le cas de la chenille processionnaire du Pin dont vous avez sûrement déjà pu observer les nids soyeux tissés à la cime de certains conifères.
Un phénomène nouveau en Ile de France
Thaumetopoea pityocampa, c’est son nom, est une espèce historiquement endémique au sud de la Loire mais dont le territoire gagne progressivement la moitié Nord de la France à la faveur du réchauffement climatique.
L’espèce connaît des phases de pullulation de plusieurs années suivies de phases de régression. Il y a donc des « années à chenilles processionnaires » et des années où elles se font plus discrètes sans pour autant disparaître totalement.
Pourquoi cette chenille est-elle nuisible ?
Son caractère nuisible tient premièrement au fait que ses larves (les jeunes chenilles) se nourrissent des aiguilles de l’arbre au gré de leurs mues successives durant tout l’hiver et le printemps. On peut alors observer des tâches brunes ou jaunes sur les touffes d’aiguilles colonisées. Un arbre dont l’environnement est favorable est parfaitement capable de résister à ces attaques mais un sujet affaibli subissant l’action répétée des chenilles pendant plusieurs années pourra dépérir.
Par ailleurs, les chenilles portent sur leur dos des poils particulièrement urticants et allergisants, facilement emportés par le vent. Leur contact avec la peau ou les yeux, leur inhalation ou leur ingestion provoquent au mieux des éruptions, démangeaisons et éternuements et au pire des difficultés respiratoires et des vomissements. Comme toute substance allergisante, les symptômes peuvent s’aggraver à chaque exposition. Les animaux de compagnie y sont autant, voire encore plus, sensibles que leur maître.
Que faire ?
Lutter contre cette espèce suppose de bien connaître son cycle biologique afin d’agir par les bons moyens au bon moment.
Les chenilles sont en fait les larves d’un papillon de nuit dont la vie dure quelques jours en juillet-août et se termine par la ponte de ses œufs sur les aiguilles d’un malheureux conifère.
Avant de devenir papillon, les larves doivent gagner le sol pour s’y enfouir, y tisser leur cocon et passer à l’état de nymphe. Cet état de dormance pourra durer quelques mois, 1 an, 2 ans ou 3 ans… si les conditions, notamment de température, ne sont pas favorables à la fin du printemps. Au moment de gagner le sol, les chenilles descendent le long du tronc de l’arbre les unes derrière les autres en formant une procession caractéristique (procession de nymphose).
Les moyens de lutte ne manquent pas mais il n’existe aucune solution miracle. Certains peuvent être mis en œuvre par les particuliers, d’autres doivent être réservés à des professionnels :
Quand | Moyen | Avantages | Inconvénients |
Automne-Hiver | Taille et destruction des branches infestées. | Ecologique
Economique sauf grands arbres |
Nids peu visibles en automne et très urticants en fin d’hiver.
Difficile sur de grands arbres à à réserver aux professionnels |
Tout l’été | Piégeage de papillons (phéromones) | Ecologique | Pas suffisant si beaucoup d’individus dans les environs. |
Toute l’année | Nichoirs à mésanges (lutte biologique) | Ecologique
Economique |
Efficace à long terme et couplé à d’autres moyens |
Printemps | Piégeage des processions | Ecologique
Economique |
Le piège doit être fixé dès le milieu de l’hiver (processions précoces) |
Automne | Pulvérisation de bacillus thuringensis (bactérie toxique pour les lépidoptères) | Moins nocif que les traitements chimiques | Mortel pour d’autres espèces de chenilles.
L’application doit intervenir à un moment très précis du cycle biologique. A réserver aux professionnels |
Hiver | Traitement insecticide chimique | Agit par ingestion ou simple contact… | Non sélectif, extrêmement nocif pour les insectes et la vie du sol.
Onéreux A réserver aux professionnels A éviter |
La meilleure stratégie semble être de multiplier les moyens d’actions et nous vous encourageons à privilégier les plus écologiques. Par exemple la pose de pièges à processions associée à des nichoirs à mésanges et à la taille et destruction des nids accessibles.
Prairie communale
Un espace en bords de Seine à découvrir au gré des promenades. Répertoriée comme zone humide présentant des espèces faunistiques et floristiques remarquables, elle fait l’objet depuis plusieurs années d’un entretien adapté à la préservation et au développement de la biodiversité. Sa gestion combine plusieurs éléments.
- Le pâturage extensif limite l’enfrichement et favorise la diversification de la végétation. Ce pâturage est réalisé par les moutons de race Soay de l’association mesniloise La Salamandre Verte.
- La fauche tardive qui laisse à la flore et la faune suffisamment de temps pour se reproduire.
- L’implantation de plusieurs ruches dans la prairie où des apiculteurs leur apportent tous les soins appropriés, donne une récolte plus ou moins importante selon les années… un vrai régal.
- La noue, témoin d’une ancienne île envasée est un lieu d’une grande richesse écologique qui accueille au fil des saisons : des martins-pêcheurs, des hérons et bien d’autres espèces. Elle conserve une espèce protégée de la famille des salamandres, de triton crêté…
Verger communal
Situé Chemin du Clos de La Salle, ce verger est entretenu en mode participatif par des bénévoles de l’association La Salamandre Verte. Il a vocation à témoigner du passé arboricole de notre commune et à être un lieu de préservation de la biodiversité.
Forêt communale
Située le long de la rue du Gal Leclerc, elle était intégrée autrefois au domaine du château du Mesnil. Elle est soumise aujourd’hui au code forestier de l’ONF et fait l’objet d’entretien et de reboisement régulier permettant des promenades en famille.
Loi “zéro phytosanitaire”
Depuis le 1er janvier 2017, la ville n’utilise plus de pesticides chimiques conformément aux directives de la loi Labbé. De ce passage au “zéro pesticide” de nouvelles pratiques d’entretien ont été mises en place : choix des espèces, exposition des plantations, aménagements permettant l’intégration et le développement d’une végétation spontanée.
La Coulée Verte
L’action visant à aménager la coulée verte se poursuit autour de plusieurs axes :
- Démarche volontaire de mise en Réserve Naturelle de la Prairie Communale qui longe le Petit Bras de la Seine et du petit Bois du Clos de la Salle. Plusieurs choix de gestion sont à l’oeuvre : pâturage extensif avec des équidés, fauche tardive et travaux forestiers. Ils sont destinés à faire prospérer le patrimoine communal en biodiversité.
- Mise en Espaces Naturels Sensibles “E.N.S” et acquisitions de parcelles par préemption pour consolider la trame verte.
- Aménagement d’une Plate-Forme de stockage de déchets communaux au bout de la rue du Port
- Développement de Jardins Familiaux autour de trois Pôles
Trois pôles de jardins familiaux
Reconquête de terrains en friche Chemin de la Digue, Rue du Port, et Bois du Clos de la Salle. Les 15 premiers jardins ont été ouverts en 1996 par la reconquête des friches communales du chemin de la Digue au droit de l’Ile Laborde, le long du Petit Bras de la Seine. Les terrains communaux du bout de la rue du Port ont accueilli fin 2002 un nouveau pôle de 12 jardins. En 2003, trois jardins ont été regroupés en lisière du Bois du Clos de la Salle.
L’Association des Jardins Familiaux du Mesnil le Roi AJFMLR a été créée en mars 1997. Elle gère aujourd’hui 30 jardins.